vendredi 10 juillet 2015

Bulletin municipal ou tribune politique?



Le bulletin municipal était jusqu’à présent destiné à une information sereine et dénuée de commentaires politiques mis à part l’édito du Maire.
Coïncidence avec le départ des 11 élus de Gauche du Printemps de Saulx, le dernier bulletin municipal est devenu la tribune politique de la majorité municipale.
Celle-ci se glorifie et essaye, par une débauche de communication et de faste, lors des évènements, de raccrocher les wagons avec les Salucéens.
Toute cette agitation ressemble à s’y méprendre à une campagne électorale qui ne dit pas son nom.

La majorité ne supporte pas la démocratie et l'action des élus démissionnaires. Pourtant à l’ordre du jour, dans plusieurs villes et communautés d’agglomérations, nous assistons à des rassemblements citoyens qui prennent en main leurs destinées. Cela montre bien qu’une autre politique de gauche est possible, cela montre bien que gérer la ville « autrement » est possible.

Être élu c’est répondre aux besoins de la population., aux urgences sociales, défendre les locataires et les conditions de vie qui leurs sont imposées. Renforcer la culture et non réduire son champ d’activités. Aider les associations à développer leurs actions. Être au côté des acteurs de la vie scolaire. Protéger le patrimoine et maitriser l’urbanisme et ne pas se contenter de projets irréfléchis sans vision globale. Associer les habitants au projet de fusion de la communauté d’agglomération et non travailler entre élus comme l’écrit le maire dans son édito.

A bout de souffle et sans idées nouvelles, éloignée des Salucéens, la majorité municipale ne représente qu'elle-même.

Une autre politique est nécessaire avec les habitants réunis dans un projet collectif et humain afin de conserver l’harmonie de notre ville en la développant pour les Salucéens.

ECOLES : « copie à revoir » !



Les parents d’élèves Salucéens sont soulagés de recevoir enfin le « guide de la rentrée scolaire 2015-2016 ».
Depuis le sondage réalisé en janvier et février 2015 par les écoles concernant la réorganisation du temps scolaire et des Nouvelles Activités Périscolaires (NAP), la réponse de la municipalité se faisait attendre. Il était grand temps qu’elle arrive: une semaine avant les congés d’été !
Manque d’organisation ? Mépris des familles et de l’impact que cela pourrait avoir ? Déconcertante passivité de l’adjoint à l’enseignement et au périscolaire ! Au final, le souhait des enseignants de réserver le temps du mercredi matin, qualifié de « propice » à l’enseignement, n’est pas respecté. De plus les NAP des maternelles et des élémentaires vont se chevaucher. Le personnel municipal encadrant va-t-il se dédoubler ? Va-t-on embaucher ? Va-t-on perdre en qualité ?

Doit-on dire quelques mots sur la fête des écoles
?!

« Superbe édition »... ? Ou illusion ?
Pourquoi après 39 ans de participation de Mr Francon et de l’école primaire à cette fête tant appréciée, les enfants sont-ils « privés » de cette manifestation ? Quelle en est la cause réelle ? La faute ne peut pas être qu’unilatérale ! Encore faut-il se poser les bonnes questions !

Les familles présentes (moins nombreuses que les années passées) ont sûrement apprécié le passage sous le bandeau de « bienvenue » à l’entrée du parc.

De qui se moque-t-on après cette année tumultueuse ?!!

Un Conseil municipal apaisé !?




Par voix de presse on veut nous faire croire que le calme est revenu au sein du conseil, qui est devenu une chambre d’enregistrement, sans aucun débat politique. Une indemnité à chacun et tout le monde rentre dans le rang et reste solidaire.
Les élus de la majorité comme ceux de l’opposition semblent anesthésiés ou endormis.

L’ordre du jour complexe et très long n’a pas suscité de grandes réactions des élus, ou si peu et le procès-verbal de la réunion du 26 mai 2015 a été approuvé à l’unanimité. S’agit-il de complaisance, de manque de travail ou de passivité ? Un emprunt de 400.000€ pour ajuster la trésorerie, aucune réaction !

Embarras sur le nombre de logements dans la ZAC et mauvaise humeur du Maire sur cette question. Si Monsieur le Maire « l’avait su, il aurait apporté son dossier ». Monsieur Flégeo a confirmé l’abandon du projet de la salle polyvalente. Alors, que deviennent les sommes attribuées par la SEMIC dans ce projet ? Cadeau à l’entreprise ou réinvestissement dans un projet pour le quartier ? Concernant l’ilot de l’église, on nous annonce avec le même aplomb qu’il n’a jamais existé de projet. Mme l’adjointe, relisez votre PLU et recherchez dans vos documents existants…… !

Monsieur Flégeo répond aux questions du public avec ce ton acerbe qui le caractérise maintenant. Monsieur le Maire nous annonce qu’il a créé de nouvelles commissions ; il en a surtout supprimées beaucoup pour n’en garder que trois, mais tout va bien, la démocratie est en bonne santé à Saulx les Chartreux et le climat est apaisé. !

Pas de merguez, mais des bulles !




Le conseil municipal a voté en séance du 9 avril 2013 une délibération intitulée « tarification du repas barbecue du goûter au fil de Saulx » toujours en vigueur.

Voici un extrait « Sans inscription préalable, le barbecue remporte lui aussi un vif succès mais génère de l’insatisfaction du fait de quantités insuffisantes à prévoir et une hausse des coûts pour la municipalité…il est proposé de créer une inscription et une tarification … (la saucisse et la salade seront à 2 euros). »

Mets en abondance et petites bulles pour se désaltérer ont fait la joie des heureux participants à cette nouvelle édition du goûter au fil de Saulx mercredi 24 juin dernier…Et tout était GRATUIT.
A l’heure où toutes les communes veillent avec prudence sur les deniers publics compte tenu des difficultés financières qui s’aggravent, dans notre commune, on fait le contraire des délibérations votées.

Mais quand cela arrange, on rappelle aux Salucéens lecteurs du journal municipal dans le long édito du Maire qu’il a rationalisé les services de la commune parce que les recettes des communes sont en baisse face à des charges qui augmentent ! Tant pis si cela tousse dans le personnel … il faut faire des efforts. Les contraintes budgétaires ne peuvent pas être à géométrie variable ! La gestion d’une commune demande de la rigueur, la politique souffre de ces grossièretés politiciennes…Les mots, les valeurs et les actes ont besoin plus que jamais de cohérence. Les Salucéens l'attendent...

lundi 6 juillet 2015

Diagnostic social: la méthode Coué !

Oui, il l'ont fait!

Pour se justifier à tout prix, devant les Salucéens, d'avoir dépensé 12 000€ pour recourir à un diagnostic social, ils l'affichent et le publient pour essayer de prouver aux Salucéens que tout va très bien à la mairie. La vérité, c'est que seul le Maire et son DGS ont choisi le cabinet chargé de le réaliser et que jamais le personnel ou le syndicat n'a été associé au choix.
Gageons que les changements de poste ou les départs de la mairie ne sont malheureusement pas terminés..

La médecine préventive, a informé le Maire, courant juillet 2014, d’un nombre important de cas de souffrance au travail et d’un climat social extrêmement tendu. La nécessité de venir en aide aux agents notamment par l’intervention d’une psychologue du travail était soulignée. Ce courrier ne laisse aucun doute sur la gravité de la situation pressentie.
La démarche préconisée, consistait à donner aux salariés la possibilité de s’exprimer librement, sous couvert du « secret médical ». Le résultat permettant alors à un spécialiste d’établir un diagnostic au cas par cas, puis d’avoir au bout des entretiens une vision claire de l’état de la collectivité.
Au lieu de cela, le Maire a fait le choix de la mise en place d’un formulaire de questions, qu’il appelle « diagnostic social ». Il placarde les « résultats » reçus en juin 2015*soit 11 mois après la demande expresse de la médecine préventive !
Précision très importante : ce sondage contrairement à ce qu’il est affirmé n’a rien d’anonyme : les premières questions servent à repérer les salariés dans leurs contextes professionnels… donc tout est biaisé ! Les salariés n’ont plus la liberté de s’exprimer sans contrainte et ils ont très bien compris le danger…
Moins de 63% des salariés ont répondu et conscients du traquenard ont pu adapter leurs réponses et se protéger...
Vous conviendrez que ce « diagnostic social » n’est pas crédible. Il détourne la demande initiale de la médecine préventive. Jusqu’où M. le Maire pourra-t-il aller ?
*Voir le site internet du Syndicat du personnel communal.

mercredi 1 juillet 2015

Coup de chaud ! Coup de blues !


La canicule ravive nos souvenirs de jeunesse. Les bornes-fontaines, sources de fraîcheur, nous sont revenues en mémoire. Elles étaient centenaires. Il y en avait douze réparties sur le territoire. A Saulx, on disait couramment qu’il y avait autant de fontaines que de cafés ou l’inverse. Dans la grande rue, les soirs d’été, on se retrouvait autour de ces petites fontaines publiques.  Les jeunes, les moins jeunes, pêle-mêle, on s’arrosait, on chahutait … Les « mobs » pétaradaient jusqu’à pas d’heure. Les pauvres riverains qui travaillaient le lendemain appréciaient… On se faisait insulter mais ça ne nous dérangeait pas puisqu’on braillait plus fort qu’eux.  Au fond on était les « racailles » de l’époque.  Nous n’avions pas de télé ; on ne partait pas en vacances, quelques-uns peut-être mais si peu. Pas besoin ! L’été, notre terrain de jeux c’était Saulx, tout Saulx. L’Yvette, les ruisseaux, les trous d’eau, les lavoirs, les prés, les glaises, les bois, les champs de tomates, les vergers, la sablière, les cabanes de jardins ou de cantonniers, les dépotoirs, les ruelles… Tout le territoire était à nous. On traînait partout.
Revenons  aux bornes-fontaines : elles ont toutes été démontées dans les années 50/60 quand la gestion de l’eau a été confiée à une compagnie spécialisée. A l’époque, tout le monde n’avait pas « l’eau sur l’évier ».  Supprimer les fontaines publiques faisait partie du contrat de modernisation du réseau avec ladite compagnie pour inciter les propriétaires à faire installer l’eau dans les habitations. Du moins c’est ce que racontaient nos parents ? Toutes les familles modestes logées dans les maisons sans confort se ravitaillaient aux fontaines de la rue. Du matin au soir les femmes entraient et sortaient des cours avec seaux et brocs au bout des bras. En revanche, les gens plus aisés avaient déjà l’eau courante. Mais, par temps d’orages, riches et moins riches devaient se contenter d’une eau saumâtre. Qu’elle arrive aux robinets ou aux fontaines, Le Rocher nous l’envoyait chargée de sable et couleur de boue. D’où le choix à l’époque de concéder à une compagnie spécialisée la gestion et la distribution de l’eau.
La disparition des bornes-fontaines n’a pas ému trop de monde mais elle a modifié l’ambiance des quartiers. Mine de rien c’était un point de rencontres. Les femmes séjournaient autour d’elles pour papoter.  A la sortie de l’école, les gamins se ruaient dessus pour s’asperger et se castagner.
Trêve de nostalgie… Une pensée pour nos mères et les corvées d’eau. L’hiver les fontaines gelaient. Il fallait un temps fou pour remplir le premier seau. Chacune arrivait avec sa bouilloire et quand c’était trop compliqué, trop dur, elles allaient chercher les hommes. Il fallait démonter des pièces…
Pour nous, lot de consolation : ils nous avaient laissé la Grande Fontaine.  Elle a joué un rôle important  jusque dans les années 80/90. Il y avait une sacrée ambiance autour d’elle jusqu’au jour où le robinet d’alimentation a été fermé. On nous a dit que les conduites étaient trop vétustes, toutes percées, ce qui provoquait des inondations dans les caves des riverains. La restauration ? Financièrement trop lourde ! Dernièrement, nous avons vu son abreuvoir outragé … transformé en jardinière …
Faisons un rêve ! Imaginons qu’un jour une âme sensible à Saulx considère que le patrimoine rural est digne d’intérêt ; qu’il raconte le vécu et le labeur de générations de petites gens ; qu’il ne faut pas le laisser se détériorer ; qu’il faut le réparer ; qu’il est fragile et  qu’il faut le préserver. Et si ce n’était pas qu’un rêve ?
Les papys-boomers